Fils d'un député républicain, Emile Ollivier est né à Marseille le 2 juillet 1825.

Après des études de droit, il s'est dans un premier temps destiné à une carrière d'avocat à Paris. A l'avènement de la Deuxième République, Ledru-Rollin, ministre de l'Intérieur et ami de sa famille, l'a néanmoins nommé commissaire du gouvernement provisoire de la République dans les départements des Boûches-du-Rhône et du Var. Muté en Haute-Marne quelques mois plus tard, il a été révoqué à l'élection de Louis-Napoléon Bonaparte en 1849.

En 1857, il fut élu député de la Seine et prêta alors serment à l'Empire. Il intégra très rapidement l'opposition et est réélu en 1863. En 1869, Louis-Napoléon Bonaparte le chargea de constituer un gouvernement. Emile Ollivier s'arrogea alors le ministère de la Justice et des Cultes et assura aussi temporairement l'intérim des Affaires étrangères. Il engagea une réforme constitutionnelle de grande ampleur, aboutissant à un régime semi-parlementaire. Il est par ailleurs élu à l'Académie française le 7 avril 1870. Le 15 juillet de la même année, alors qu'il était lui-même partisan de la paix, il déclara la guerre à la Prusse devant le Corps législatif. Il est renversé le mois suivant. Exilé jusqu'en 1873, il s'est ensuite consacré à la rédaction de ses mémoires, L'Empire libéral. Il est décédé le 20 août 1913.

Retirés de la succession au moment du décès d'Emile Ollivier et remis aux Archives diplomatiques.

Librement communicables.

Répertoire numérique détaillé, Paris, 1989, 2 p.  Voir l'instrument de recherche