Cote/Cotes extrêmes
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Description physique
Origine
Biographie ou Histoire
Le premier envoyé français au Chili fut Adel Charles Lacathon de Laforest. Nommé consul général le 1er janvier 1826 (et mis en même temps à la disposition du ministre de la Marine), celui-ci arriva à Valparaiso le 8 octobre suivant. (voir MAE, Personnel, 1ère série, dossier Laforest (Adel), et Correspondance politique, Chili, vol. 1, f. 209, dépêche du 29 octobre 1826)
Pendant la Seconde Guerre mondiale, le passage d'allégence d'un régime à l'autre se fit directement : l'ambassadeur alors en fonction Paul de Gallye d'Hybouville, en s'opposant à l'ordre de fermer la légation, envoya sa démission à Vichy le 6 février 1943 et se rallia à Alger (général Giraud). (616PO/1/2 et 118)
Mots clés lieux
Mots clés matières
Mots clés producteurs
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Date
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Importance matérielle
Origine
Biographie ou Histoire
"En 1825 le gouvernement juge utile l'envoi au Chili d'un agent de la station française des Antilles, pour suivre en Colombie, sous la direction du Commandant de la station, toutes les réclamations et demandes qu'il jugerait à propos de faire présenter aux autorités locales, concernant les intérêts du commerce et de la navigation de la France. La mission au Chili est confiée le 31 décembre 1825 à Adel Charles Lacathon de Laforest.
Laforest appartenait à une famille de consuls qui avaient occupé des postes importants aux Etats-Unis dès l'indépendance. Un Laforest aussi avait exercé sous l'Empire de hautes fonctions au ministère même. Charles est allié à un autre haut fonctionnaire du ministère, d'Hauterive. Il avait débuté dans la carrière consulaire le 12 septembre 1814, mais les événements l'avaient empêché de gagner son poste de Madrid, car il avait refusé de prêter serment à l'Empereur. Sous la Restauration il avait occupé plusieurs consulats aux Etats-Unis où il se trouvait en 1825, comme consul à Philadelphie. Au mois de mai de cette année il avait été rappelé à Paris au grand regret du consul général qui appréciait sa collaboration. Celui-ci relève que son subordonné s'était livré à d'importantes études sur les rapports commerciaux des Etats-Unis avec divers pays.
Charles de Laforest arrive à Valparaiso le 8 octobre 1826, après une pénible traversée de deux mois depuis Rio-de-Janeiro. Le chef de la station navale française des mers du sud le fait admettre par les autorités chiliennes. Plusieurs Français mariés et établis dans le pays dont ils avaient contribué à l'indépendance assistent à l'audience. Le Président et le secrétaire d'Etat sont favorables à la France. Cependant le nouvel agent rencontre quelques difficultés : il doit vaincre les préventions entretenues par le parti anglo-américain qui accuse toujours la France de soutenir l'Espagne dans ses tentatives de recouvrer ses anciennes colonies. D'autres difficultés portent sur ses pouvoirs.
Les Chiliens considèrent en effet que Laforest n'était accrédité qu'auprès des autorités locales de la seule ville de Santiago, et celui-ci n'obtient satisfaction que très difficilement. Puis, dès le début de 1826, le parti anglo-américain reprend de l'influence, et l'exemple de Chaumette-Desfossés que le gouvernement péruvien venait de refuser d'admettre semblait une menace à Laforest, d'autant plus que Paris lui fait savoir que son titre d'inspecteur général du commerce français ne l'autorise pas à demander l'exequatur. Cependant, en avril 1827, le titre de consul général lui est conféré, changement qui, aux yeux de la France, devrait lever les doutes sur le comportement français vis-à-vis de l'Espagne et des nouveaux Etats indépendants. Toutefois Paris insiste sur le fait que le consul général ne doit présenter aucune réclamation directement et observe qu'à cet égard il n'a pas fait preuve d'une réserve convenable. Autre conséquence du changement de titre, Laforest désormais relève directement des Affaires étrangères.
Il recueille auprès du capitaine du port de Valparaiso, un Américain, des renseignements sur l'activité maritime du Chili à l'époque. En 1825 ont touché le port de Valparaiso 91 navires marchands et 89 navires de guerre anglais, 73 navires marchands et 8 navires de guerre américains, 33 navires marchands et 7 navires de guerre chiliens. Le reste, 19 navires marchands et 16 navires de guerre se répartit entre français (7 et 13), colombiens (8 et 1), hollandais (3 et 2), péruvien (1 navire marchand). En 1826 et 1827, le chiffre des navires anglais baisse (89 et 12, 68 et 11), de même celui des américains (64 et 5 pour chacune des deux années). Par contre le nombre des chiliens augmente (61 et 8, 57 et 5), de même celui des français (20 et 11, 27 et 18), des péruviens (6 et 17, en 1826, 16 marchands aucun navire de guerre en 1827), des hollandais (6 et 10 navires marchands, aucun de guerre). On relève quelques nouveaux venus : 2 mexicains, 2 brésiliens, 2 suédois, 1 prussien, 1 russe.
Le 20 janvier 1829, Laforest envoie les graines d'une collection d'un millier de plantes rassemblées par ordre du gouvernement chilien et destinées au Jardin des Plantes de Paris.
Il restera à Santiago jusqu'au mois de mars 1831."
(Maurice Degros, "les créations de postes diplomatiques et consulaires français de 1815 à 1870", Revue d'histoire diplomatique, 1988, 1-2, p. 145-147)
Modalités d'entrées
Rapatriement à Nantes du 4 mai 1981 (155 cartons et 3 registres à l'époque).
Présentation du contenu
Le rapport de mission de 1980 met en évidence l'intérêt du fonds ancien à travers les quelques aspects suivants :
- les débuts du Chili indépendant : "Notes sur le Pérou et le Chili données par M. le contre-amiral baron Roussin" [1823], "Précis historique des révolutions du Chili depuis l'administration du général O'Higgins jusqu'à celle du général Prieto" (616PO/1/35, dossier "Documents historiques" (mémoires et correspondance) [1823-1870])
- traités et accords divers entre la France et le Chili (1846-1936), dont les originaux furent transmis en octobre 1980 à la Conservation des traités
- sans trace dans les archives de centrale et inédite, la correspondance particulière échangée entre les représentants français en Amérique latine dans la seconde moitié du XIXe s. (par exemple, correspondance avec le ministre de France à Lima relative à la Guerre du Pacifique, 616PO/1/96)
- don de la stèle par la colonie française à l'occasion du centenaire de la République du Chili (616PO/1/31-32) ; raids aériens au-dessus des Andes avec la mission de propagande de Maryse Bastié et Antoine de Saint-Exupéry (1937-1938), Compagnie Générale Aéropostale (ligne Latécoère) (616PO/1/79-80) ; activité du Comité de la France combattante à Santiago (616PO/1/118-119) ; etc.
Mode de classement
Se reporter à l'introduction de l'instrument de recherche.
Caractéristiques matérielles et contraintes techniques
- Désinfection à l'oxyde d'éthylène des cartons 1 à 155 en juin 1996.
- Le fonds ancien ayant subi des destructions importantes à la suite d'un incendie survenu le 1er janvier 1949, les articles endommagés par le feu sont restaurés de manière progressive depuis 2018.
Autre instrument de recherche
Archives rapatriées du consulat puis de la légation de France à Santiago du Chili, 1820-1945, 616PO/1. Répertoire numérique détaillé établi par Agnès Pouillon, conservateur d'archives en mission, poste, novembre 1980, ressaisie 2020, dactyl.
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Date
Présentation du contenu
Marine de guerre ; correspondance générale (1905-1945)
Escales de navires dans les ports du Chili :
- Catinat à Punta Arenas, Talcahuano, Coquimbo, août 1905
- Protêt à Talcahuano an avril 1905
- Catinat à la suite du tremblement de terre du 16 août 1906 à Valparaiso en septembre-novembre suivants, 1906-1907
- Catinat à Valparaiso en février-mars 1909, 1908-1909
- Montcalm à Valparaiso en octobre 1910, 1909-1911
- croisière du Montcalm, 1913-1914
- projet de voyage du La Motte-Picquet, 1927 (dossier manquant)
- croiseur Tourville à Valparaiso en mai 1929, 1928-août 1930
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